Notre histoire
Bienvenue dans Votre Communauté
Revenir au Sénégal après des années à l’étranger, ce n’est pas simplement changer de fuseau horaire. C’est traverser un espace entre ce qu’on croyait connaître et ce qu’on découvre à nouveau, souvent avec étonnement, parfois avec frustration. Le sol est familier, mais les repères ont bougé.
On se retrouve entre deux mondes. Trop sénégalais pour être perçu comme un “vrai” étranger, mais trop “formé dehors” pour rentrer complètement dans les cases d’ici. Il y a ce regard, ce silence, ce ton qui te rappellent que même chez toi, tu viens de loin. Et il faut tout réapprendre : la patience, les codes, les nuances.
Les histoires qu’on t’avait racontées avant de revenir te reviennent en mémoire. Les avertissements sur l’argent, les promesses non tenues, les projets qui s’envolent avec un sourire poli. Tu pensais être préparé. Tu l’étais, peut-être. Mais rien ne remplace l’expérience. Et malgré les déceptions, quelque chose en toi sait que c’est ici que tu dois être. Non pas par devoir, mais parce que tu sens qu’il y a encore quelque chose à construire.Le sol est familier, mais les repères ont bougé… Il faut tout réapprendre : la patience, les codes, les nuances.
Et puis, il y a l’invisible. Ce que personne ne t’avait vraiment dit. Le rôle silencieux que tu endosses dès l’atterrissage, celui de celui ou celle “qui a réussi”, celui qu’on consulte, qu’on attend, qu’on charge — doucement, sans paroles. La dynamique du couple change, parfois sans prévenir. Les rôles se figent dans des attentes non dites. Il faut naviguer entre le désir de rester fidèle à ses valeurs apprises ailleurs, et la pression de ne pas trop déranger l’équilibre familial. On ne t’accuse de rien, mais tu ressens tout. Et chaque choix devient un petit acte de résistance ou d’alignement. On ne t’accuse de rien, mais tu ressens tout. Et chaque choix devient un petit acte de résistance ou d’alignement.
Mais malgré tout ça, on tient debout. On apprend à rire de certaines situations absurdes, à trouver des alliés inattendus, et parfois, à se surprendre soi-même. Il y a dans ce retour une beauté discrète : celle de se reconstruire à sa manière, de retrouver un bout de soi qu’on avait mis de côté. Et puis, bonne nouvelle: on n’est pas seuls dans cette aventure. Il y a dans ce retour une beauté discrète… Et puis, bonne nouvelle: on n’est pas seuls dans cette aventure.
Pourquoi ce site existe?
Parce qu’on avait besoin d’un endroit pour :
Parler de réintégration sans tabou
Recommander des pros fiables (vraiment fiables)
Poser des questions sans passer pour un “Toubab”
Et parfois juste se sentir moins seul(e)
À qui s’adresse Senegal Calling?
À toi qui es parti(e) depuis 10, 15, 20 ans.
Qui reviens avec un regard neuf.
Qui veux bâtir une vie locale, sans perdre ce que tu as appris ailleurs.
Qui a des projets, mais qui a aussi plein de questions.
Bienvenue. On est entre nous. Et on avance ensemble.
Je m’appelle Aminata
Née à Dakar, j’ai vécu plus de 20 ans aux États-Unis. Là-bas, j’ai construit une vie, une famille… et une sérieuse addiction à la caféine.
Puis, retour au bercail. Avec enfants, valises… et plein de questions. Spoiler: on ne revient jamais tout à fait la même personne, ni dans exactement le même pays.
Mes enfants, nés là-bas, veulent des parcs, râlent sur le Wi-Fi, et cherchent Amazon. Moi, je redécouvre Dakar avec un mélange de nostalgie, de rires, et de “ah oui… c’est comme ça ici”.
Je suis rentrée pour de bon en 2021, après un divorce, une pandémie, et ce sentiment profond que ma place n’était plus là-bas. Tout me poussait à revenir: l’envie d’un environnement plus sain pour mes enfants, le besoin de sens, et cette certitude que le futur se joue ici, chez nous.
Ce site, c’est mon carnet de bord du retour.
Si toi aussi tu jongles entre deux mondes: les pieds ici, le cœur parfois là-bas, tu es au bon endroit… Bienvenue chez toi.
